Solutions informatiques pour les TPE

…avec des logiciels libres

. Quelques repères

5. Libre et open source, c'est la même chose ?Afficher/CacherAfficher/Cacher

Le terme open source est apparu en 1998. L'objectif de ce nouveau terme était de lever l’ambiguïté du terme anglo-saxon free software. En anglais free signifie aussi bien "gratuit comme une bière" que "libre" au sens de "liberté". Une confusion jugée dangereuse à une époque où les logiciels libres commençaient à connaître un essor en termes d'activité économique. Il s'agissait de trouver une dénomination plus judicieuse sur le plan commercial. La notion de gratuité est souvent associée à celle de qualité médiocre. L'ambition était donc de séduire à la fois le milieu des utilisateurs et des développeurs professionnels.

La même année est créée l'Open Source Initiative (OSI). Son objectif est de labelliser les licences qui respectent la définition de l'open source. Elle repose sur une dizaine de points que je ne citerai pas ici dans la mesure où ils sont plus complexes à appréhender que les libertés des logiciels libres.

Mais les deux approches sont similaires surtout si on les considère du point de vue de la licence d'utilisation. En effet la grande majorité des licences reconnues par l'OSI sont les mêmes que celles reconnues par la Free Software Foundation. La différence repose essentiellement sur une approche strictement limitée à l'ouverture du code source dans le cas de l'open source. Les aspects éthiques sont gommés au profit des avantages techniques et pratiques.

L'apparition de ce nouveau terme et la réduction de sa portée ont eu pour travers la multiplication des offres de logiciels open source incluant des restrictions pour les utilisateurs.

Certains logiciels open source ne sont utilisables que moyennant le paiement d'une redevance annuelle de support. Il arrive que le code source soit disponible, mais non commenté et non documenté ce qui limite fortement la possibilité de le modifier ou de l'adapter à son besoin.

D'autres sont disponibles sous la forme de deux versions : l'une dite communautaire et l'autre professionnelle. La seconde nécessite le paiement d'une licence d'utilisation et donne accès à une assistance privilégiée. Souvent ces versions professionnelles disposent de fonctionnalités supplémentaires par rapport à la version communautaire, qui se limite alors à une sorte de version de démonstration.

Un autre type de limitation se fonde sur la possibilité de disposer d'une mise à jour automatique du logiciel. Celle⁠-⁠ci est limitée aux utilisateurs ayant souscrit un contrat de support. Sinon, vous devez procéder par vous-même à la mise à jour et parfois sans documentation.