Les fichiers 3D  sont utilisés dans de nombreux domaines parmi lesquels les jeux video, les films ou encore la conception assistée par ordinateur. Ils permettent de stocker les informations relatives à des modèles ou objets 3D en encodant les différentes informations de ces derniers, de la forme au mouvement en passant par la couleur, la texture ou encore la source de lumière.

Il existe de nombreux formats de fichier 3D, adaptés à différents usages, qu’ils incluent de nombreuses fonctionnalités ou seulement une, qu’il s’agisse de format propriétaire ou non.

Nous ne présenterons ici que quatre formats, ayant chacun leurs spécificités mais qui ont trouvé leur place parmi les autres de par leur capacité à fonctionner sur de nombreux logiciels et supports informatiques différents.

 

.obj (Wavefront 3D Object File)

L'OBJ (.obj) est un format ouvert et universellement reconnu, initialement développé par la société Wavefront Technologies. Structuré en ASCII, il contient la description des données géométriques d’un modèle 3D (sommets, coordonnées de texture, couleur). Le format OBJ ne peut cependant pas supporter toutes les informations comme celles relatives à l’animation du modèle 3D. Le .obj est donc privilégié pour un travail en local ou pour des exportations d’images non animées.

Avec le développement de l’impression 3D, le format OBJ connaît un regain d’énergie notamment parce qu’il prend en compte l’affichage des couleurs, ce que le format STL, principalement utilisé dans ce domaine, ne permet pas.

Parmi les logiciels supportant le OBJ, on pourrait citer Maya, Blender, 3D Studio Max ou encore MeshLab.

 

.x3d (Extensible 3D)

Le format X3D est un format ouvert de fichier 3D basé sur le XML, créé par le consortium Web3D dans le but de supplanter le VRML (Virtuality Reality Modeling Language).

Le format X3D reprend l’ensemble des spécificités du format VRML (couleur, texture, transparence, etc.) mais a été repensé de manière a être adapté au web et notamment dans le but de pouvoir être lancé depuis un navigateur grâce notamment à OpenGL.

Le format X3D est ce qu'on appelle un langage de présentation, dans le sens où il stocke des informations qui seront destinées à être représentées par un visionneur dédié.

Pour lire ces modèles, il est possible d’utiliser des visionneurs X3D comme Démotride, Open VRML ou X3D Browser.

 

.dae (COLLAborative Design Activity, ou COLLADA)

Le format COLLADA est un format ouvert basé sur le XML et très utilisé pour l’échange de données entre différents logiciels. Le format COLLADA enregistre les informations relatives non seulement à la géométrie, les matériaux, la texture ou encore l’animation, mais il est également l’un des seuls formats à prendre en compte la cinématique et la physique des modèles.

Ce format permet ainsi de multiplier les outils de création 3D pour créer un rendu le plus complet possible en bénéficiant des avantages offerts par les différents logiciels utilisés.

Du fait de son utilisation pour l’échange de données, le format COLLADA est supporté par une grande majorité des logiciels parmi lesquels SketchUp, Blender, Maya et même Google Earth.

Le format COLLADA perd cependant du terrain avec le développement du format ouvert glTF.

 

.glTF (GL Transmission Format)logo du format d'échange glTF

Le format glTF 2.0 est un format ouvert, introduit pour améliorer et accélérer les échanges de données 3D entre les différents outils et services de contenus 3D. Créé à l’initiative du consortium Khronos, il stocke les informations au format JSON, ce qui permet de réduire considérablement la taille des fichiers et les délais de traitement et de chargement par les applications.

À l’instar du COLLADA, il enregistre toutes les données relatives à l’objet 3D : géométrie, maillages, textures, matériaux, hiérarchie des nœuds, lumières, caméras, animations et autres propriétés.

Très largement adopté depuis la parution en 2017 de sa version 2, ce format est couramment utilisé sur le Web et prend en charge divers moteurs 3D tels que Unity3D, Unreal Engine et Godot. C’est le format d’échange recommandé pour l’importation de scènes 3D dans Godot 4. Aujourd’hui de nombreux logiciels de CAO ou de modélisation permettent d’exporter vos modèles 3D en glTF, dont SolidWorks, 3dsmax, Maya et Revit ou Blender.

(fiche réalisée par Stanislas Marciniak)