Isabelle Mainz, Damien Gérard et Sébastien PiérardLa compétition mondiale de programmation IEEEXtreme s'est déroulée dans sa 8e édition le 18 octobre 2014. Les éditions D-BookeR ont sponsorisé la branche étudiante liégeoise, en offrant des livres à l'équipe gagnante. Isabelle Mainz, Damien Gérard et Sébastien Piérard, doctorants à l'université de Liège, nous racontent leur expérience.

  

Bonjour Isabelle, Damien, Sébastien. Pour commencer, est-ce que vous pourriez brièvement vous présenter chacun ? Quel est votre parcours ? Votre spécialisation ?

Isabelle : Bonjour

Damien : Bonjour

Sébastien : Bonjour

Isabelle : J'ai fait des études de sciences mathématiques avec une spécialisation en informatique et je fais actuellement une thèse en informatique, et plus précisément en vérification.

Damien : Je suis ingénieur civil informaticien spécialisé en optimisation numérique, domaine dans lequel je prépare une thèse.

Sébastien : J'ai fait des études d'ingénieur civil informaticien et je prépare une thèse sur l'interprétation automatique des scènes vidéo, et en particulier des mouvements humains. Mes spécialisations se situent dans le traitement de signaux ainsi que dans l'apprentissage automatique.


Votre équipe vient de remporter la première place à l'échelle de la Belgique au concours IEEEXtreme 2014 et est 28e sur le plan mondial sur 1700 équipes, un joli score ! Qu'est-ce que ce concours, et qu'est-ce qui vous a donné envie d'y participer ?

L'IEEE est une association qui regroupe entre autres des ingénieurs électriciens et informaticiens à l'échelle mondiale. Elle organise chaque année une vaste compétition de programmation à l'échelle mondiale, l'IEEEXtreme.

Nous avions envie de participer à une compétition de programmation et surtout de nous amuser à résoudre des problèmes en équipe. Ce genre de compétition, c'est avant tout un excellent moment passé avec les autres membres de l'équipe ainsi qu'avec les autres équipes de la même université. C'est aussi pour nous l'occasion de nous amuser sur des problèmes qui sont bien différents de ceux auxquels nous sommes confrontés dans notre travail quotidien. Y participer est très enrichissant.


Ce genre de compétition, c'est avant tout un excellent moment passé avec les autres membres de l'équipe


Comment ça s'est déroulé ? Que deviez-vous faire ?

La compétition dure 24 heures. Une vingtaine de questions ont été préparées par l'IEEE, et ces questions sont envoyées aux participants au fur et à mesure de la compétition. Le but est d'écrire un programme informatique dans le langage de notre choix qui résout le problème. Ensuite, il faut envoyer le code à l'IEEE qui le vérifie. Pour chaque test réussi, l'équipe marque des points avec un maximum de 100 points par problème. Il faut tenter d'obtenir un maximum de points sur l'ensemble des problèmes.

Affiche de IEEEXtreme 8.0, dans sa versdion liégeoise
Étiez-vous libres d'utiliser les outils et technologies que vous vouliez ? Lesquels avez-vous utilisés ?

Nous avons le libre choix du langage de programmation. De nombreux langages sont autorisés : Isabelle en C, Damien en C#, et Sébastien en Java. Il est également possible d'utiliser des librairies externes pour autant qu'elles ne soient pas trop volumineuses. Cependant, nous n'avons utilisé aucune librairie en ce qui nous concerne.


Comment vous êtes-vous organisés ?

Lorsque plusieurs problèmes nous sont envoyés simultanément, nous nous les répartissons selon nos affinités et nous tentons de les résoudre. Parfois, nous travaillons à plusieurs sur les problèmes les plus durs. Afin de pouvoir résoudre un maximum de problèmes, il est indispensable de ne pas rester bloqué trop longtemps sur un problème. Parfois, il faut laisser tomber un problème et revenir dessus plus tard si le temps le permet.


Qu'avez-vous trouvé le plus difficile ?

L'IEEEXtreme est une compétition de 24h d'affilée. La compétition débute à minuit GMT, donc à 2h du matin en Europe de l'ouest. Ainsi, il faut tenir du samedi à 2h jusqu'au dimanche à 2h du matin, tout en ayant eu une journée de travail le vendredi. La fatigue est donc l'un des éléments les plus difficiles.


Il faut tenir du samedi à 2h jusqu'au dimanche à 2h du matin

 

Qu'est-ce qui vous a le plus plu ?

Probablement la joie lorsque l'on réussit un problème. Certains sont assez complexes et requièrent parfois plusieurs heures d'acharnement avant de réussir les tests de l'IEEE.


Vous aviez déjà travaillé ensemble ? Est-ce que vous allez continuer ?

Nous sommes tous les trois collègues mais travaillons dans des domaines différents. Nous n'avions donc jamais eu l'occasion de travailler ensemble. Nous avons bien entendu l'intention de participer de nouveau à la compétition IEEEXtreme l'année prochaine.


Quels sont vos projets maintenant ?

Nous allons bien sûr continuer à travailler sur nos thèses de doctorat, tout en restant des membres actifs de la branche étudiante liégeoise de l'IEEE qui organise également d'autres activités.


Merci à tous les trois pour vos réponses. Souhaitez-vous ajouter quelque chose ?

Nous souhaiterions vivement remercier l'IEEE pour l'organisation de ce concours, et les membres de la branche étudiante liégeoise pour relayer cette organisation dans notre université. Des étudiants participent également à ce concours et nous espérons qu'il y en aura encore davantage l'année prochaine. Enfin, un grand merci aux éditions D-BookeR qui sponsorisent l'événement au travers des prix remis aux gagnants liégeois ! Les livres offerts trouveront une place de choix dans nos bibliothèques.

Interview de Isabelle Mainz, Damien Gérard et Sébastien Piérard, doctorants de l'Université de Liège (Belgique), équipe ULGTeam1 (19/12/2014)